Créole et Français : Deux ordres symboliques. Difficile cohésion sociale

Quinzaine de la francophonie

Mercredi 22 mars 2023, 2h pm

Conférence en présentiel: à Limonade, Auditorium du Campus Henry Christophe de l’UEH à Limonade (CHC-UEH-L)

On line: https://tinyurl.com/quinzainedelafrancophonie

Créole et Français : Deux ordres symboliques. Difficile cohésion sociale

Par Edelyn Dorismond, Doyen de la Faculté des Sciences Humaines et Sociales (FSHS) du Campus Henry Christophe de l’UEH à Limonade (CHC-UEH-L), membre permanent et Responsable de l’Axe 2 du laboratoire LADIREP

Un ordre symbolique est une manière d’ordonnancer et de faire monde. Il est d’abord une prise sur le corps, la sexualité. Ensuite, un filtre par où passe le sens par le travail de la langue. Dans ce cas précise, la langue devient le système symbolique par excellence, celui grâce auquel l’homme met à distance la nature pour se la représenter en inventant du sens. Enfin, sa force de combinaison permet de renouveler à souhait le sens dans l’espace et dans le temps.

Dans cette communication, je m’intéresserai à suivre la tension entre le français et le créole, deux modes d’ordonnancement de la vie tout en prenant en compte l’histoire coloniale comme contexte de cette tension.

Notice biobibliographique

Edelyn DORISMOND, docteur en Philosophie, co-directeur de la revue Recherches Haïtiano-Antillaises, Vice-président du CRENEL (Centre de Recherches Normes, Échanges et Langage), est membre de LADIREP (Laboratoire de Langues Discours et Représentations) et attaché au LLCP du Département de Philosophie de l’Université Paris 8. Il enseigne à l’Université d’État d’Haïti (Campus Henry Christophe). Sa thèse a été une tentative de saisir l’esclavage moderne dans la Caraïbe selon l’exigence conceptuelle de la Philosophie. Il consacre actuellement ses travaux sur les dynamiques des sociétés antillaises, sur les nouveaux problèmes que posent aux sciences sociales l’expérience politique et sociale de la diversité, le conflit de mémoires lié à la rencontre des agents culturels. Enfin, il s’intéresse à la reformulation de la question de la philosophie politique au regard des revendications portées par les « minorités ». Il a publié L’ère du métissage. Variations sur la créolisation : politique, éthique et philosophie de la diversalité (Paris, Anibwé, 2013). Sa prochaine publication : Le Problème haïtien. Politique de la débandade, est prévue pour fin 2015. « La créolisation de la politique, la politique de la créolisation : penser un « im-pensé » dans l’œuvre d’Edouard Glissant. », Revue Sens Public, n°11/12, Malaise dans le capitalisme, 2009 ; « Exister dans les catastrophes. Souffrance et identité », communication présentée au colloque « Haïti, des lendemains qui tremblent », Jean-Daniel Rainhord (Dir.) « Haïti. Réinventer l’avenir », Paris, Maison Des Sciences de l’Homme et Presses de l’Université d’Etat d’Haïti, 2012 ; « Le Créole haïtien dans le devenir monde de la « mondialisation », Revue Etudes Créoles, A propos d’Haïti Paris, L’Harmattan, Janvier 2010 ; « Les figures de la diversité antillaise. Esquisse d’une « philosophie politique de la « diversalité », Georges Navet et Susana Villavicencio (Dir.), Les figures de l’hétérogénéité et diversité culturelle, Paris, L’Harmattan, janvier 2013 ; « Comment Deleuze et Derrida voyagent dans la pensée glissantienne de la créolisation », Revue Rue Descartes, n° 78, p. 34-47; « Phénoménologie de la terre et anthropologie philosophique des conséquences du séisme »,Laennec Hurbon (Dir.), Catastrophes et environnement. Haïti, séisme du 12 janvier 2010, Paris, l’EHESS, 2014 ; « La créolisation est-elle une philosophie de l’histoire ? Histoire coloniale des Antilles, mondialisation et mondialité », Les Anneaux de la Mémoire, 2013.

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