Projets Axe 2

Les projets de Axe 2. Dynamiques sociopolitiques, Productions du savoir anthropologique et Circulation des idées

Projet 1 : L’ethnologie en Haïti : Écrire l’histoire de la discipline pour accompagner son renouveau (JEHAI)
Responsables : Jhon Picard Byron, Maud Laêthier
Période: 2013-2016

Ce programme de recherche, qui réunit des enseignants et des chercheurs constitués en JEHAI (Jeune équipe haïtienne associée à l’international) appuyée par l’IRD, porte sur l’histoire de la discipline ethnologique en Haïti. L’objectif est d’analyser les études produites en Haïti et sur Haïti à partir des travaux des ethnologues haïtiens ainsi que ceux de chercheurs étrangers, en les situant dans leur contexte socio-politique. L’étude du processus d’élaboration du savoir ethnologique et ethnographique permet de saisir les modalités à partir desquelles la discipline s’est développée et s’est institutionnalisée en Haïti. Histoire de l’ethnologie et histoire des idées politiques sont saisies dans leurs effets réciproques.

Cinq (5) axes de recherche sont privilégiés : les « grandes figures » de l’ethnologie d’Haïti qui ont marqué la fin du 19ème siècle et la première moitié du 20ème siècle ; le poids du politique sur le développement de l’ethnologie ; les liens entre l’ethnologie, la littérature, l’histoire et l’art ; les objets d’études de l’ethnologie haïtienne et de l’ethnologie d’Haïti ; la mise en place et le fonctionnement des institutions.

Ce programme de recherche associe des chercheurs de différentes entités de l’UEH (8) et d’instituts universitaires et de recherche à l’étranger (4 -IRD, CNRS, Université Guyane-) relevant de plusieurs ancrages disciplinaires (histoire, anthropologie, philosophie).

Projet 2 : Épistémologie comparée de la discipline anthropologique, à partir d’Haïti, de Cuba, et du Guatemala
Co-responsable : Jhon Picard Byron (avec Kali Argyriadis (URMIS-IRD))
Période 2014-2018

Les collaborations avec l’IRD, particulièrement au sein du projet 1 de l’axe 2 (JEHAI), ont abouti à l’intégration de membres du laboratoire LADIREP dans un nouveau programme de recherche au sein du LMI MESO (« Mobilités, gouvernance et ressources dans le bassin méso-américain »), porté par l’UMR 205 URMIS de l’IRD. Cette plate-forme de recherche régionale (Amérique centrale, Mexique, Haïti, Cuba) associe le Centro de Investigaciones y Estudios Superiores en Antropología Social (CIESAS, Mexique) et le siège Costa Rica de la Facultad Latino Americana de Ciencias Sociales (FLACSO, Costa Rica) et soutient des projets portés avec d’autres institutions. (dir. : O. Hoffmann, IRD/ E. Velázquez, CIESAS/ A. Morales, FLACSO-CR/ E. Léonard, IRD).

La participation du LADIREP s’inscrit dans l’axe 4 du LMI : Épistémologie comparée de la discipline anthropologique, à partir d’Haïti, de Cuba, et du Guatemala (Kali Argyriadis, URMIS/IRD ; Emma Gobin, URMIS ; Jhon Picard Byron LADIREP/FE/UEH ; Maud Laëthier, URMIS/IRD-LADIREP). Nous développons des collaborations avec :

  • une équipe cubaine de l’Instituto Cubano de Investigación Cultural « Juan Marinello » (ICIC) et de l’Instituto Cubano de Antropología (ICAN) dont le projet de recherche, coordonné par Niurka Núñez González (ICIC), s’intitule La antropología social y cultural en Cuba. Reconstruyendo el pasado para cimentar el futuro ;
  • une équipe guatémaltèque de l’Instituto de Investigaciones Históricas, Antropológicas y Arqueológicas de la Universidad de San Carlos de Guatemala (USAC), avec Isabel Rodas Núñez.

Dans ce cadre, nous engageons une étude critique et comparative de l’histoire de trois anthropologies sociales nationales (Cuba, Haïti, Guatemala) qui ont joué un rôle considérable dans la construction des identités culturelles. Cette dynamique favorise aussi l’insertion des chercheurs impliqués dans les réseaux de recherche régionaux et internationaux autour des échanges et circulations régionales et/ou transnationales d’idées, pour une grande part méconnus, qui ont alimenté le développement de ces ethnologies.

Projet 3 : Histoires orales alternatives dans la Caraïbe.
Responsable : Dimitri Béchacq (Coordonnateur) et Maud Laethier (Coordonatrice pour la FE et l’IRD)
Periode :2014-2018

Six (6) membres de l’axe 2 et de la JEHAI participent à un nouveau programme de recherche : Histoires orales alternatives dans la Caraïbe (XIXe – XXIe siècles) coordonné par le CRPLC/CNRS, ALTER– (ANR, Sociétés innovantes, intégrantes et adaptatives (Défis 3.8/Axe 3.8.4). Ce programme de recherche, débuté en janvier 2015, financé par l’ANR, regroupe des chercheurs du CNRS, de l’IRD, de l’IEP (Bordeaux), de l’UEH. Parmi les membres de la JEHAI et du LADIREP, D. Béchacq (coordinateur), J.P. Byron, L. Clorméus, H. Foucault, M. Laëthier (responsable d’axe et responsable financière) travaillent dans ce programme. Une nouvelle convention de partenariat a été signée dans ce cadre entre l’IRD et l’UEH (convention attributive d’aide N° ANR-14-CE31-0014-02/responsable : M. Laëthier).

Le programme de recherche ALTER porte sur la constitution et la transmission d’histoires orales alternatives de figures, de lieux et d’événements en marge des historiographies et des dispositifs autorisés, dans la Caraïbe (Haïti, Antilles françaises, Jamaïque) et à partir de cette région. Son principal objectif est d’appréhender les connaissances historiques des sujets par l’examen d’histoires orales témoignant de la construction de figures de référence et de la perception de moments de rupture, dont la singularité passée nourrit la lecture de situations sociopolitiques contemporaines. Ce projet repose sur une démarche comparative entre des histoires inscrites dans des contextes partageant un héritage colonial et impérial.

 

Projet 4 : Projet d’appui à la mise en place d’un programme doctoral en Anthropologie à l’UEH – Institutional Development Grant (IDG)
Responsables: Jhon Picard Byron, Samuel Régulus, Joseph Ronald Dautruche, Kiran Jayaram (York College, City University of New York (CUNY) et Scott Freeman (American University, Washington) 

Ce projet de la Faculté d’Ethnologie (FE) dans lequel plusieurs chercheurs du laboratoire LADIREP sont impliqués vise à (1) relever le nombre de détenteurs de Ph.D. parmi les enseignants qui dispensent des enseignements en Anthropologie ;(2) assurer des séjours de formation continue et de recherche de professeurs de la FE ; (3) planifier et organiser des études et consultations en vue de la mise en place du programme doctoral et de la structuration de la Maîtrise en Anthropologie ; (4) organiser des ateliers et des séminaires avec des partenaires internationaux dans le cadre des programmes d’enseignement existants ; (5) faciliter le développement de programmes de recherche pertinents pour le pays ; (6) contribuer au développement du Créole haïtien comme langue savante à part entière. Le financement IDG permettra à terme de monter un programme dans lequel des professeurs haïtiens et leurs partenaires formeront des étudiants haïtiens pour des entités académiques, des instances gouvernementales et non gouvernementales. Le renforcement institutionnel de l’anthropologie et de ses 4 principales sous-disciplines à l’UEH facilitera le renforcement de la production scientifique dans le domaine anthropologique en Haïti.

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